RDC – Semaine politique sous haute tension : entre condamnations, réconciliations et pressions internationales
RDC – Semaine politique sous haute tension : entre condamnations, réconciliations et pressions internationales
Kinshasa, 30 septembre 2025 — La scène politique congolaise a été secouée cette semaine par une série d’événements majeurs, révélateurs des fractures, des ambitions et des recompositions en cours. De la condamnation historique de Joseph Kabila à la réconciliation inattendue au sein de l’UDPS, en passant par les injonctions de Washington sur la MONUSCO, retour sur une semaine brûlante.
Joseph Kabila condamné à mort : un verdict qui redéfinit l’histoire
La Haute Cour militaire a rendu son verdict contre l’ancien président Joseph Kabila : peine de mort pour trahison, complicité avec le Rwanda et légitimation des actes du M23. Un mandat d’arrêt immédiat est lancé.
Le jugement affirme que Kabila a facilité l’action de l’AFC/M23, provoquant l’indignation de plus de 120 millions de Congolais.
La Cour confirme sa nationalité congolaise, mais ordonne la confiscation de ses biens et des réparations aux victimes.
Ce verdict marque un tournant dans la lutte contre l’impunité et soulève des enjeux diplomatiques majeurs.
UDPS/Tshisekedi : Augustin Kabuya et Déo Bizibu fument le calumet de la paix
Après des semaines de tensions internes, les figures du parti présidentiel UDPS se réconcilient. Augustin Kabuya et Déo Bizibu s’affichent ensemble, scellant une paix symbolique.
Le parti, fragilisé par des querelles de leadership, amorce un retour à la cohésion.
La base reste vigilante, en attente de réformes concrètes et d’unité durable.
Washington exige un soutien sans faille à la MONUSCO
Lors de la 10008ᵉ séance du Conseil de sécurité de l’ONU, les États-Unis ont appelé à garantir la liberté d’action de la MONUSCO et à soutenir l’accord de paix RDC–Rwanda.
Le représentant américain dénonce les entraves du M23 et des RDF dans le Nord-Kivu.
Il rappelle que ces groupes se sont engagés à cesser leurs obstructions dans les processus de Washington et Doha.
La pression internationale s’intensifie pour une mise en œuvre réelle de la paix dans l’Est du pays.
Crise au ministère de la Justice : sabotage, grève et suspension des services
Le mardi 30 septembre, des actes de sabotage ont paralysé le ministère de la Justice : pneus brûlés, accès bloqués, agents en colère.
Les fonctionnaires protestent contre le blocage de leur prime, accusant le ministère des Finances.
Le ministre Guillaume Ngefa suspend la délivrance des permis de culte, certificats de nationalité et documents juridiques pour cinq semaines, dénonçant un réseau parallèle et des faits de corruption.
Un audit est lancé pour restaurer l’intégrité du service public.