
Ces nominations s’inscrivent dans la volonté du chef de l’État de renforcer la présence diplomatique de la RDC dans des zones stratégiques, tant au sein de la SADC qu’en Europe.
Un président élu, un pouvoir légitime
Félix Tshisekedi a été élu par une majorité de Congolais. Il incarne la souveraineté populaire, et à ce titre, il dispose pleinement du droit constitutionnel de nommer les représentants de la République.
Chaque nomination est un acte de gouvernance, pas un jeu d’équilibre ethnique. Les personnes désignées sont des Congolais à part entière, compétents, engagés, et porteurs de l’image du pays à l’étranger.
Tribalisme : un poison du débat public
À chaque ordonnance présidentielle, certains commentateurs s’empressent d’agiter le spectre du tribalisme. Mais cette lecture est non seulement réductrice, elle est dangereuse.
Elle nie la compétence individuelle, elle sabote la cohésion nationale, et elle transforme le débat républicain en procès d’intention.
Le tribalisme n’est pas une grille d’analyse politique. C’est une mauvaise foi déguisée en critique.
Une diplomatie qui se déploie
Ces nominations interviennent dans un contexte où la RDC cherche à consolider ses alliances régionales, à diversifier ses partenariats économiques, et à affirmer sa voix sur la scène internationale.
Botswana, Chypre, Portugal : trois pays aux profils différents, mais tous stratégiques pour les intérêts congolais.
Les ambassadeurs nommés auront pour mission de défendre les priorités du pays, de promouvoir la coopération bilatérale, et de porter haut les couleurs de la République.
Conclusion : gouverner, ce n’est pas plaire, c’est agir
Le président Tshisekedi gouverne. Il nomme. Il agit.
Et dans une République digne de ce nom, les choix du chef de l’État ne devraient pas être systématiquement suspectés, mais évalués à l’aune de leur impact.
Ce n’est pas un clan qui est représenté à l’étranger. C’est la RDC tout entière.
Et cela mérite respect, soutien, et vigilance constructive — pas des procès en sorcellerie.
Aimé Wa Nzambi