Justice et vérité : la RDC exige des comptes pour les crimes dans l’Est

Genève, septembre 2025 — Lors de la conférence scientifique sur la reconnaissance du génocide congolais, organisée en marge de la 60e session du Conseil des Droits de l’homme des Nations-Unies, le ministre d’État, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Guillaume Ngefa Atondoko, a affirmé que la justice est un pilier central du gouvernement dans le processus de rétablissement de la paix dans l’Est, marqué par l’agression rwandaise via la rébellion de l’AFC/M23.

Section image

Nettoyage ethnique et gouvernance par crime

Dans son exposé, le ministre a dénoncé les crimes de masse perpétrés dans les zones occupées, citant notamment les massacres de Rutshuru (juillet 2025) et de Kishishe (novembre 2022), documentés par le Haut Commissariat des Nations-Unies et Human Rights Watch. Il a qualifié le mode opératoire de l’AFC/M23 de nettoyage ethnique, et annoncé l’annulation de toutes les décisions judiciaires prises par cette rébellion, accusée de vouloir s’auto-amnistier.

« Le gouvernement poursuit le monitoring des violations graves des droits humains. Il n’y aura ni oubli, ni impunité. » — Guillaume Ngefa

Reconnaissance internationale du génocide congolais

Le ministre a réitéré l’appel du Chef de l’État Félix Tshisekedi pour une reconnaissance internationale du Genocost, génocide congolais à visée économique. Il a souligné que briser le silence, c’est honorer les victimes et affirmer que la justice est non négociable.

FONAREV : justice réparatrice

La création du Fonds national de réparation des victimes (FONAREV), alimenté par la redevance minière, incarne une réponse nationale forte. Pour Ngefa, les ressources du pays doivent désormais servir à panser les plaies, et non à les creuser.