
Une sanction sans procès
Selon les informations disponibles, la décision du CSAC est tombée sans audition préalable ni justification publique. Kamizelo, connu pour son franc-parler et ses analyses tranchées, dénonce une « tentative flagrante de museler la pensée critique » et accuse l’institution de « trahir sa mission en réprimant le débat public ».
« La CSAC n’est pas l’instrument d’un parti politique pour étouffer les voix dissidentes. Vouloir faire taire, c’est reconnaître qu’on ne peut répondre. » — Parole Kamizelo
Une parole qui dérange
Dans un message publié sur ses réseaux sociaux, Kamizelo ne se contente pas de contester la mesure : il la retourne en acte de défi. En évoquant l’ancien président Joseph Kabila et son silence légendaire, il affirme que sa propre parole est perçue comme plus perturbante encore.
« Je ne suis pas Kabila, et si son silence vous dérangeait, je comprends que ma parole vous perturbe davantage. Mais manda pe esilaka (tout mandat a une fin). Cette mesure ne m’éteint pas, elle m’élève. »
Ce langage mêlant satire, philosophie et culture populaire illustre la force symbolique de Kamizelo : une voix qui refuse de plier, même sous pression institutionnelle.
Ce langage mêlant satire, philosophie et culture populaire illustre la force symbolique de Kamizelo : une voix qui refuse de plier, même sous pression institutionnelle.
Liberté d’expression ou contrôle politique ?
Cette affaire soulève une question fondamentale : le CSAC agit-il comme garant de l’éthique médiatique ou comme bras armé du pouvoir pour neutraliser les voix critiques ? Dans un contexte où les médias jouent un rôle crucial dans la construction démocratique, la suspension de Kamizelo pourrait bien devenir un cas d’école.
Au-delà de l’indignation, cette situation pourrait catalyser une mobilisation des penseurs, journalistes et citoyens engagés. Car comme le rappelle Kamizelo, « on n’éteint pas la parole libre ». Et dans une démocratie vivante, la pluralité des voix n’est pas une menace — c’est une richesse.