RDC–Sénégal : Quand la passion devient vandalisme au Stade des Martyrs

Ce mardi 9 septembre 2025, le Stade des Martyrs de Kinshasa, lieu emblématique du sport congolais, a été le théâtre d’un triste spectacle après la défaite des Léopards face aux Lions de la Teranga du Sénégal (2–3).Au lieu de répondre par dignité et soutien à l’équipe nationale, certains supporters ont choisi la colère destructrice : plus d’une centaine de sièges ont été arrachés, brisés, jetés sur la pelouse.

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Une passion mal dirigée

Le football est une émotion. Il est joie, douleur, fierté, frustration. Mais il ne peut devenir prétexte à la violence.
Ce soir-là, des groupes de supporters ont transformé leur déception en actes de vandalisme. Des vidéos circulent montrant des gradins saccagés, des projectiles lancés, et même une tentative d’envahissement de la pelouse.
Les forces de l’ordre ont dû intervenir pour sécuriser les joueurs sénégalais et les officiels.

Une atteinte au patrimoine commun

Le Stade des Martyrs, récemment rénové pour accueillir des compétitions internationales, est un bien public.
Chaque chaise cassée, chaque mur abîmé, chaque équipement détruit représente une perte pour le peuple congolais.
Ce comportement ternit l’image du pays, compromet l’organisation de futurs matchs, et trahit les valeurs du sport.

L’incivisme de certains de nos compatriotes mérite une sérieuse condamnation. Ces images de chaises arrachées traduisent une absence de conscience citoyenne.” — Benjamin Babunga Watuna

Le sport doit rester un espace de cohésion

L’ancien international Yannick Bolasie a lui aussi réagi avec tristesse : “

C’était un petit groupe qui nous a laissé tomber. Nous devons rester unis à tout moment pour progresser en tant que nation.”

La passion ne justifie pas la destruction. Le patriotisme ne s’exprime pas par la casse.
Ce que les Léopards ont besoin, ce n’est pas de colère, mais de soutien. Ce que le Congo mérite, ce n’est pas la honte, mais la fierté.

Être supporter, c’est aimer dans la victoire comme dans la défaite. C’est construire, pas détruire. C’est élever, pas humilier.