Dans un monde en mutation, où les alliances géopolitiques se redessinent au rythme des enjeux énergétiques, climatiques et culturels, la République démocratique du Congo (RDC) vient de franchir une étape diplomatique majeure. La visite d’État du président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo au Kazakhstan, ce mercredi à Astana, marque un tournant dans les relations bilatérales entre les deux nations.
Une réception solennelle, un message clair
Accueilli avec faste au palais présidentiel d’Akorda par son homologue Kassym-Jomart Tokayev, le président congolais a été honoré d’une cérémonie officielle digne des grandes alliances. Parade militaire, échanges de délégations, et surtout, des mots forts : Tokayev a qualifié la RDC de « partenaire important et fiable » en Afrique. Ce choix de mots n’est pas anodin — il reflète une volonté stratégique du Kazakhstan de s’ancrer sur le continent africain à travers un pays aux ressources abondantes et à la position géopolitique centrale.
Des domaines de coopération aux enjeux globaux
Les deux chefs d’État ont identifié plusieurs axes de collaboration :
- Ressources naturelles et chaînes de valeur industrielles
- Agriculture et infrastructures
- Transport, logistique et énergie
- Climat et éducation
Ces domaines ne sont pas seulement techniques — ils sont porteurs de transformation. Ils touchent à la souveraineté économique, à la sécurité alimentaire, à la transition énergétique et à la formation des générations futures.
Des accords concrets pour une vision partagée
Deux mémorandums d’entente ont été signés :
- Le premier, entre les ministres des Affaires étrangères, porte sur les consultations politiques et diplomatiques.
- Le second, entre les ministres des Mines et de l’Industrie, concerne la coopération dans les secteurs miniers et géologiques.
En parallèle, la Gécamines, fleuron minier congolais, a scellé un partenariat avec Eurasian Resources Group (ERG), entreprise kazakhe déjà implantée à Kolwezi. Ce geste symbolise une volonté de renforcer les chaînes de valeur locales et de créer des synergies industrielles.
🎖 Une reconnaissance diplomatique et symbolique
En signe de respect et d’amitié, le président Tokayev a décoré Félix Tshisekedi de la plus haute distinction civique réservée aux chefs d’État étrangers. Ce geste, au-delà de l’apparat, témoigne d’une reconnaissance du rôle que la RDC peut jouer dans les équilibres internationaux.
Conclusion : Une diplomatie de l’avenir
Cette visite d’État n’est pas un simple échange protocolaire. Elle incarne une diplomatie proactive, tournée vers l’avenir, où la RDC affirme sa place comme acteur stratégique en Afrique. Le Kazakhstan, en quête de diversification et d’ouverture, trouve en Kinshasa un allié aux ambitions convergentes.
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Aimé Wa Nzambi